En ce mardi 1er février 2022, j’étais l’invité de la chaîne d’information now.asharq de Dubaï afin d’évoquer en quelques minutes la question de l’acheminement du gaz russe en Europe et les conséquences d’une telle dépendance pour le vieux continent.

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J’ai profité de cette intervention pour rappeler que l’importation de gaz russe compte à hauteur de 40 % de la demande en Europe qui est donc loin devant nos autres fournisseurs qui sont notamment hors de nos frontières européennes, à savoir : les États-Unis, le Qatar, l’Algérie, et désormais l’Azerbaïdjan.

Les deux défis principaux sont les suivants :

  • Trouver des alternatives aux approvisionnement en gaz russe,
  • Freiner la demande au niveau national.

J’ai rappelé que la dépendance au gaz en Europe a pour facteur essentiel la volonté de certains pays de substituer leurs centrales à charbon mais plus proche de nous, des nations comme l’Allemagne ayant décidé de sortir du nucléaire pour favoriser les énergies dites renouvelables telles les éoliennes. Le revers de la médaille réside en leur intermittence qui les rend donc dépendantes des centrales à gaz pour fournir en énergie leur population.

Il ne faut pas oublier que le Qatar est l’un des plus grands producteurs de gaz naturel liquéfié au monde (3/4 de sa production va au pays asiatiques et 5 % à l’Europe). En 2021 l’importation en gaz naturel provenait de la Russie pour 1 700 TWh. Il ne faut pas oublier que l’Europe dispose d’une capacité importante de réserve de 1 800 TWh et donc pourrait mathématiquement se passer de la Russie (ce qui n’est évidemment pas le cas en pratique).

De plus, les tensions géopolitiques actuelles avec l’Ukraine rend cette dépendance néfaste à l’Europe dans la mesure où elle ne peut prendre des sanctions à l’encontre de son principal fournisseur de gaz. En effet, si la Russie souhaiterait arrêter purement et simplement ses livraisons, l’Europe serait à sec à la fin du mois de mars prochain si les températures venaient à dégringoler.

Néanmoins, si l’Europe est dépendante de la Russie, cette dernière reste attachée à la première ne serait-ce qu’économiquement parlant puisqu’il s’agit de son plus gros client.

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